"Je voudrais m'excuser" [Alexis et Savanah]

Une semaine.  Une semaine et trois jours que je n’ai pas quitté la chambre que je partageais avec Nathan. Je n’en ai pas le courage, entre la mort de Chuck qui me détruit, le départ de Nate et toutes les révélations de Kai. Je n’arrive pas à voir les choses en face, je ressemble à un zombie et si Jessica, Maximilian, Brittany, Ethan, Daniel, James, Jai, Luke et Beau ne passaient pas me voir, je pense qu’ils me croiraient morte. Je suis soulagée de savoir que les jumeaux ne sont pas trop en froid, même si ce n’est pas non plus la joie, Jai en veut à Luke et à Jessica mais il n’arrive pas à leur en vouloir réellement, c’est assez compliqué mais je le comprend quant à moi… Je suis plus que perdu. J’en veux à Nathan mais pas tant que ça, je sais qu’il s’est éloigné à cause de moi, c’est moi qui l’y ai poussé en prenant mes distances et en laissant ma jalousie maladive nous détruire, je ne peux pas en vouloir à Alexa et lui de s’être embrassés, j’ai laissé Beau m’embrasser et je lui ai même répondu à son baiser, ce qui n’est pas pardonnable. Je ne peux pas blâmer Nathan sur cela, mais je n’arrive pas à croire qu’il est fait avec Jodie ce que Kai a dit. Il me manque, mais je sais que c’est terminé pour nous deux. Et puis il y’a Beau. Beau… j’ai pas arrêter de penser à lui depuis quelques temps et lorsqu’il est venu au début de la semaine, je m’attendais à le voir avec ses frères et les garçons, comme tout les jours, il était seul et on a beaucoup parler et puis il y’a eu ce petit truc, la petite étincelle, le petit truc en plus et je me suis rendu compte de ce que je ressentais pour lui depuis tout ce temps. Je lui ai promis de sortir un peu et je sais qu’il va passer ici pour vérifier si je suis bien autre part qu’à mon appartement, j’ai donc décider de prendre les choses en mains pour régler tout ce qui me tracasse, j’ai envoyer un sms à Alexis lui demandant si elle pouvait me rejoindre dans un bar de Liberty City, le seul du quartier à être ouvert à cette heure et à ne pas servir que des ivrognes stupides, c’est un petit bar tranquille, l’endroit parfait pour m’excuser auprès d’Alexis pour mon comportement. Je m’installe à une table dans le fond du bar, je ne sais pas si elle va venir, je l’espère en tout cas.

Je venais de m’installer à une table tout au fond du bar, bénissant le peu de lumière qui me rappelait le cocon que je m’étais créer dans la chambre d’hôtel au Sunset Paradise, lorsqu’Alexis était arrivée. Elle semble me chercher un instant et j’hésite à lui faire signe, j’ai soudainement une boule au ventre sans trop savoir pourquoi, ce que j’ai à lui dire n’est pourtant pas compliquer mais j’ai du mal à m’exprimer ces derniers temps. Elle s’installe face à moi et je me rends compte que je dois ressembler à un zombie, je ne suis pas maquiller et je dors très peu, je deviens un peu parano à force de voir toutes ces photos d’Amber et Melo en Une des journaux peoples, voir notre famille exposé à ce point depuis la mort de Chuck et ma vie sentimentale étalés dans la presse et sur internet me rends dingue.

« Salut Alexis, j’ai eu peur que tu ne viennes pas. » dis-je avec un petit sourire en relevant la tête vers elle.

Alexis est une personne que j’apprécie et à qui j’en ai fait voir de toute les couleurs simplement parce-que j’étais jalouse, je tiens donc à m’excuser auprès d’elle mais surtout à m’expliquer sur mon comportement à son égard depuis que je la connais. J’avais beau être avec Nathan quand je l’ai rencontrée, j’avais revu Beau quelques temps avant et je crois que les sentiments que j’ai pour lui avaient déjà refais surface sans même que je ne m’en rende compte. Je tiens donc absolument à dire tout ce que je pense à Alexis et j’espère pourvoir repartir sur de bonnes bases avec elle, d’autant plus que je crois que Beau et moi sommes ensemble… Même si je ne le dirais pas puisque je m’en veux de me remettre en couple si vite avec quelqu’un alors que Nathan n’est parti qu’il y’a quelques jours seulement, même si notre couple était brisé depuis longtemps déjà.

Savanah me dit qu'elle avait peur que je ne vienne pas, et je dois bien avouer que j'avais hésité, enfin non lui avouer ça je pense que j'allais m'en passer. Ces derniers temps, l'amitié que je pensais avoir a peu près réussis à construire avec elle était partie en javelle.
Je me sentais donc un peu mal à l'aise en face d'elle, dans un lieu que je n'avais encore pas eu l'occasion de fréquenter. Avec un élastique je m'attache les cheveux avant de lui répondre.

J'essaye de cacher mon malaise. Na sachant trop que dire ... Je laisse s'esquisser un sourire sur mes lèvres, un sourire amical.
Mais je suis là.

Alors que je lui dit avoir eu peur qu’elle ne vienne pas, Alexis reste un instant silencieuse et attache rapidement ses cheveux. Elle finit par parler, accompagnant ses mots d’un sourire qui me semble t-il est amical. Je lui rends son sourire, elle ressent très certainement la même gêne que moi actuellement, il faut dire que je n’avais pas été tendre avec elle ces derniers temps et que malgré un bon départ notre amitié avait fortement mal tournée par ma faute. Mes accès de jalousie maladive vis-à-vis de Beau, bien entendu pas du tout justifiés, avaient grandement  mis en péril notre relation à toute les deux.

« Tu dois sûrement te demander pourquoi je voulais te parler après tout ce que j’ai pu te dire et mon attitude quelque peu… déplacé à ton égard. Je ne compte pas être désagréable avec toi si ça peut te rassurer un minimum…

Je parle d’une toute petite voix, comme si je n’avais pas parlé depuis des jours, ce qui est un peu le cas finalement, je n’hésite pas une seule fois dans ce que je dis, je sais où je veux mener cette conversation et ce n’est clairement pas le moment pour moi de douter de ce que je vais dire. Avant le début de la semaine j’avais de nombreuses raison de jalouser Alexis, premièrement, le fait qu’elle soit si proche de Jessica, j’ai toujours été très possessive envers mes amis et Jessica étant une des personnes les plus importantes pour moi, j’avais assez de mal à la laisser parler autant avec Alexis et la voir s’éloigner de moi, finalement, j’avais bien compris que même si elle parlait à d’autres personnes, elle restait l’une de mes meilleures amies et surtout elle n’avait pas changer de point de vue à mon égard et m’avait bien fait comprendre qu’elle était là pour moi, puis, il y’avait Beau. J’ai eu du mal à l’admettre mais si j’en voulais autant à Alexis c’était bien à cause de lui, du moins dans ma tête, si je me suis rendu compte que j’étais amoureuse de Beau depuis bien longtemps et que même si j’avais pensée être amoureuse de Nathan, j’avais surtout refoulé les sentiments que j’avais pour l’australien à l’époque pour ne pas souffrir de la distance qui nous séparait, lui étant à Melbourne et moi à Los Angeles. Savoir qu’Alexis et lui s’entendaient bien me rendait folle de jalousie mais je me mentais à moi-même en me disant que ce n’étais pas le cas, savoir qu’il pouvait tomber amoureux d’elle me bouffais de l’intérieur et découvrir qu’elle avait des sentiments pour lui, même si je savais déjà qu’il lui plaisait m’avait fait dire des choses que je regrettais énormément aujourd’hui.  Alexis est une personne que j’apprécie, elle est spontanée et c’est quelqu’un qui ne cherche pas les embrouilles, j’ai beaucoup à apprendre à ses côtés et elle n’a rien qui puisse me faire la détester ou qui justifie ce que j’ai pu faire auparavant ou bien dire de méchant à son encontre.

Ces derniers temps, n'importe qui aurait surpris une de nos conversations, elle aurait sans doute jugée que nous étions en froid. En effet c'était tendue, très même. Savanah avait été blessante plus d'une fois, souvent sans même en prendre conscience. Certains de nos échanges avait même finis en engueulades, lorsque je prenais la peine de répondre à ses remarques un peu trop tranchante. Bien sur je m'en voulais systématiquement après, parce que je déteste ça, mais il est impensable pour moi, avec mon passé, de me laisser bouffer le nez. Je n'aime ni la violence verbale, ni la violence physique, mais quand je m'emporte, je m'emporte. Autrement dit ça n'allais clairement pas au mieux entre nous, et c'est sans doute ce qui m'amenait là ce soir.
Lorsque Savanah reprend la parole, je me rapproche un peu de façon à l'entendre puisqu'elle ne parle pas vraiment fort. Bien sur qu'elle me rassurait en me disant qu'elle ne m'avait pas convié ici pour qu'on se pourrisse la gueule. Je suis bouffé de curiosité de savoir ce qu'elle a à me dire, mais je ne veux pas non plus la presser. Quoi qu'elle ait sur le coeur, si elle m'a demandé de venir ce n'est pas pour le garder pour elle.

Je t'avoue que oui, ton message m'a un peu surprise et prise au dépourvu ...

J'attends quelques instants, puis avant qu'elle re-brise le silence et dans l'espoir de détendre un peu l'atmosphère, je me tourne vers le bar, siffle un coup pour attirer l'attention du barman, et demande deux bière un jolie sourire aux lèvres pour faire passer le côté pas forcément agréable de ma façon d'attirer son attention. Il a du voir bien pire dans son taff, mais pas la peine qu'il crache dans ma bière avant de me l'apporter.

Je comprend totalement la réaction d’Alexis à la réception de mon message, il est vrai que lors de nos derniers échanges, une quelconque personne de l’extérieur aurait clairement pensée que nous nous détestions, malgré mon état d’esprit en ce moment, je n’avais pas le droit de dire tout ce que j’avais dit à Alexis, l’ancienne Savanah, celle du lycée aurait continuer sa vie tranquillement sans se soucier des conséquences de ses dires, pas celle que je suis aujourd’hui. J’ai perdu tellement ces quatre dernières années que je regrette presque toujours mon mauvais comportement, j’ai murie, j’ai grandis, je ne suis plus la petite garce qui ne souciait que d’elle, bien que je l’avoue, je me comporte toujours comme une petite garce de temps à autres, c’est dans ma nature, je ne peux pas le nier. Chaque fois que nous nous prenions la tête Alexis, je finissais par vouloir l’appeler et m’excuser, jusqu’à aujourd’hui, je n’en avais pas eu le courage.
Avant que je n’ai repris la parole, elle se tourne vivement vers le bar et siffle, demandant deux bière avec un jolie sourire, ce qui me fait rire doucement, elle a une façon d’être si spontanée, j’adore être en sa présence, j’ai l’impression d’en apprendre plus sur elle de jour en jour et c’est ce qui la rend unique. Tandis que nous attendons la commande passée, j’inspire un grand coup avant de me lancer, ce que j’ai à dire parait peut-être enfantin mais quand vous ne vous êtes jamais excuser de toutes votre vie parce-que tout vos actes vous semblaient justifier, ce n’est pas si aisé. Je ne me suis excusée que de rares fois dans ma vie, auprès d’Amber au début de l’été, auprès de Maximilian dans la même semaine, auprès de Brittany et auprès de Chuck, bien que je n’aie pas pu le lui dire en face, je me suis senti bien mieux d’avoir pu lui dire au revoir à ma façon.

« Je t’ai demander de me rejoindre pour m’… pour m’excuser. » Je bute un peu sur la fin de ma phrase.

C’est  un grand effort pour moi que de prononcer ces mots, bien que je doute qu’Alexis le sache, c’est un peu une preuve pour moi-même que j’apprécie cette fille et que j’aimerais arranger les choses.

« Je tenais à m’excuser pour mon comportement et pour tout ce que j’ai pu dire ainsi  qu’à t’expliquer les raisons de ce comportement à ton égard. » Cette fois-ci je n’hésite pas et j’esquisse même un petit sourire presque invisible.

Le barman fait apporter les boissons et je le remercie d’un sourire, ne souhaitant pas qu’il s’attarde.

rhaaaaaaaaaaaaaa:

Une fois la commande passé, je retourne mon attention vers Savanah, la regardant cette fois directement. Je ne voulais pas la mettre mal à l'aise, en tout cas pas plus qu'elle ne l'était déjà, mais parler à quelqu'un sans la regarder je ne trouve ça ni polie, ni agréable. Je me sens un peu soulager, de voir qu'elle veut s'excuser. Après tout c'est une femme connu à travers le monde, elle pourrait se faire n'importe quels amis sans rien avoir à faire, mais elle choisit tout de même de sauver les meubles avec une fille qu'elle a rencontré en vacances et qu'elle ne recroisera peut-être pas avant des lustres.
J'allais cependant, à la fin de sa première phrase, lui préciser que quelques mots n'efface pas les torts qu'elle m'a fait, que les mots qu'elle a eu à mon encontre mon fait du mal et qu'on ne devrait jamais traité qui que ce soit de la sorte. Mais je ne trouve pas les mots, peut-être parce que ça ne me ressemble pas trop de dire ce genre de chose même si je le pense. J'allais pourtant me lancer, lorsqu'elle reprend la parole, un peu plus sur d'elle déjà.
C'est ça dont j'ai besoin, c'est pour ça que j'hésite tant à la couper, parce que je veux savoir pourquoi sa colère m'est retombé dessus, ce que j'ai pu faire au bon dieu de si déplacé pour qu'elle m'en veuille d'une façon ou d'une autre, pourquoi notre amitié si bien partie avait eu un si gros flop en cours de route. Et pourquoi on en arriver à devoir se retrouver ici pour tout mettre au clair. J'avais besoin qu'elle m'explique et elle avait l'air d'avoir besoin de parler, tout le monde y gagne.
Je t'en prie continue, après tout je ne suis pas venue ici pour faire la sourde-oreille. Et puis avec les derniers événements je crois que lâcher du leste ne fait de mal à personne.
Je ne voulais surtout pas qu'elle se bloque et qu'elle décide finalement qu'il valait mieux qu'on reste en froid. A vrai dire je l'appréciai, elle était extrêmement différente de moi et avait un autre regard sur le monde, elle était différente de ces star qui ont la grosse tête et ne vivent que pour entendre leur nom criait par des groupies.

Nous fumes interrompu quelques instants par la venu de notre commande, que je recevais avec un bref sourire à l'attention du barman. Sans doute à la vue de nos visage relativement fermé à toute discussion, il repartait rapidement vers son bar, surement un peu déçu de ne pas avoir pu faire la discussion avec deux belles jeunes filles. Tant pis, un pourboire au moment de régler la note rattraperait surement le coup.

Spoiler:

Je me doute bien qu'Alexis est le genre de personne qui n'accepte pas facilement les excuses, ce que je comprends d'ailleurs, mais je me dois de lui dire tout ce que je pense vraiment. Je n'irais pas jusqu'à dire que mon comportement et le fait qu'on ne se parle plus vraiment m'empêche de dormir, ce n'est pas le cas, mais ça me travaille fortement et je n'arrête pas de pensée que si mon frère avait été là, il aurait été déçu de mon comportement, je dois donc m'excuser auprès d'elle et même si je n'aime pas me justifier, lui donner mes raisons, qui ne sont peut-être pas les meilleures du mondes mais qui ont été assez forte pour me faire dire des choses que je regrette aujourd'hui.
 
« Je sais bien que des excuses ne feront pas tout, mais si je tenais tant à t'expliquer mon comportement c'est parce-que j'ai moi même du mal à me dire que j'ai pu être aussi mauvaise avec toi. »

Je marque une pause, prend une grande inspiration et reprend.

« C'est certainement stupide, parce-qu'on pense souvent que j'ai tout ce que je peux rêver d'avoir mais je crois bien que j'ai été jalouse de toi. J'ai beau obtenir tout ce que je peux vouloir, matériellement parlant et vivre de ma passion, certaine chose ne s'obtiennent pas par l'argent et je le sais très bien... Tu t'entends bien avec deux personnes que j'ai toujours voulu avoir pour moi toute seule, ça peut paraître égoïste mais j'avais l'impression d'avoir droit à une petite exclusivité, particulièrement concernant l'amitié d'une personne précise. Je voyais tout mon monde s'écrouler autour de moi, la mort de mon frère et tout mes proches qui étaient heureux en amour... J'ai commencer à te jalouser quand on s'est rencontrée, je sais bien que je sortais avec Nathan mais ça n'allait plus depuis longtemps et j'avais revu Beau quelques temps avant, lorsque tu m'as dis qu'il te plaisais j'ai commencer à ne pas t'apprécier alors que tu avais tout de la personne qui ne pouvait pas être détester, j'avais envie de te connaitre plus et de peut-être devenir ton amie mais il y'avait ce petit détail qui me bloquais.. Et s'il n'y avait eu que ça j'aurais pu passer outre, mais j'ai aussi vu que tu étais devenu amie avec Jessica et Jessica... j'ai toujours eu du mal à la partager. Il n'y a eu que trois personnes dans mes proches à qui je pouvais réellement tout dire et Jessica en faisait parti, la voir parler à une personne qui était un peu comme un danger pour moi... ça me rendais malade... Si j'ai dis des choses si méchante à ton sujet, si je t'ai blesser je m'en excuses et je sais que j'aurais pas du, je le pensais pas... Mais sur le moment, c'est comme si j'avais le droit. Je t'en voulais parce-que Beau te plaisais et je t'en voulais parce-que Jessica t'appréciais. Je voulais pas partager et je me rends compte que c'est stupide, mais à un point... pourtant, je laissais les mots dépasser ma pensée et je suis tellement désolée... »

Je garde ensuite le silence, attendant une quelconque réaction de sa part, je ne sais pas, qu'elle se lève et me renverse sa bierre sur la tête, même si je préférerais qu'elle ne le fasse pas ou bien qu'elle se mette à hurler, à m'insulter ou je ne sais pas... Je me sens libérée d'avoir pu lui dire ce que j'avais à dire.

Je reste silencieuse, laissant Savanah aller jusqu'au bout de ce qu'elle avait à dire. Par moment je baisse les yeux vers ma bière, sans pour autant boire, je ne suis pas une grande habituée des excuses. Un rire, nerveux, fini par m'échapper.

- Excuse moi. Ce n'est pas drôle, loin de là, et tu n'es pas non plus ridicule. C'est juste que c'est la première fois que je vois quelqu'un avoir le courage de s'excuser auprès de moi comme tu viens de le faire, et encore plus qu'on m'avoue sa jalousie. D'habitude c'est plutôt moi qui envie les autres.
Tu as raison, sur le fait que tes excuses n'effaceront pas ce qui a était dit, mais je suis touché que tu ai fait ce geste, surtout qu'on ne se connait pas depuis bien longtemps.

Je n'ai jamais véritablement était rancunière, sauf pour quelques exceptions. Ma mère m'as appris qu'il ne faut jamais être amer dans la vie, ça ne sert à rien. De plus au vu de la sincérité et de la spontanéité de Savanah, je ne vois pas comment je pourrais véritablement lui en vouloir, on fait tous des conneries. Moi la première. Au moins elle a le courage de s'en rendre compte et de s'en excuser, et ses raisons sont somme toute plutôt recevable.

- Je te comprends, de A à Z, parce que j'ai parfois aussi eu du mal avec le partage. Mais si il y a bien une personne dont tu n'as pas à avoir peur c'est bien moi. Beau c'était juste, un coup de cœur parce que j'ai du mal à combler le vide dans ma vie. Et je ne partagerais jamais la même complicité que celle que tu as avec Jess'. Je suis pas vraiment le genre de fille qui s’immisce dans les vies des autres.
Quoi qu'il en soit ça me soulage que tu ai pris l'initiative de t'excuser, surtout qu'en ce moment t'as clairement pas la vie facile. Et je suis assez pour qu'on se redonne une nouvelle chance de devenir àmie.

Je lui souris finalement, avant de boire une longue gorgée de mon verre. J'ai toujours été pour arranger les choses avec les gens, je n'aime pas me faire des ennemis, et cela prouve encore une fois que je suis fidèle à moi même.

Je baisse un instant les yeux pour échapper à son regard à elle, puis relève la tête lorsqu'elle lâche un petit rire, je ne trouve pas la situation si drôle que cela personnellement. Je suis plus mal à l'aise que jamais, rien de risible dans cette situation.

- Excuse moi. Ce n'est pas drôle, loin de là, et tu n'es pas non plus ridicule. C'est juste que c'est la première fois que je vois quelqu'un avoir le courage de s'excuser auprès de moi comme tu viens de le faire, et encore plus qu'on m'avoue sa jalousie. D'habitude c'est plutôt moi qui envie les autres.
Tu as raison, sur le fait que tes excuses n'effaceront pas ce qui a était dit, mais je suis touché que tu ai fait ce geste, surtout qu'on ne se connait pas depuis bien longtemps.

Ce qu'elle me dit me rassure un peu, je me sens disons, soulagé de ne plus avoir tout ça sur la conscience et qu'elle ne me hurle pas dessus. Elle reprend ensuite, tandis que je bois une longue gorgée de mon verre, je n'aime pas trop la bière, mais dans ma situation, tout ce qui contient de l'alcool, même un tout petit peu, je prend.

- Je te comprends, de A à Z, parce que j'ai parfois aussi eu du mal avec le partage. Mais si il y a bien une personne dont tu n'as pas à avoir peur c'est bien moi. Beau c'était juste, un coup de cœur parce que j'ai du mal à combler le vide dans ma vie. Et je ne partagerais jamais la même complicité que celle que tu as avec Jess'. Je suis pas vraiment le genre de fille qui s’immisce dans les vies des autres.
Quoi qu'il en soit ça me soulage que tu ai pris l'initiative de t'excuser, surtout qu'en ce moment t'as clairement pas la vie facile. Et je suis assez pour qu'on se redonne une nouvelle chance de devenir amie.

Elle me sourit avant de boire elle aussi une longue gorgée de son verre. Je reprend la parole, après avoir réfléchis à ce que je pouvais bien dire, trop anxieuse de dire la moindre connerie encore une fois.

Je m'excuse rarement auprès des gens, mais je ne pouvais pas laisser ce que j'avais fais comme ça, comme si c'était normal, parce-que tu ne mérite pas tout ce que j'ai pu dire sur toi. Je suis heureuse de savoir que tu ne veux pas me tuer et que tu accepte de repartir sur de bonnes bases afin de donner une petite chance à notre amitié, je me dis que finalement, j'ai bien fait de te demander de venir.
Tu sais, t'as pas a envier les gens, tu as beaucoup de choses pour toi, tu es jolie, adorable et drôle, c'est quelques petites choses qui font un tout et que très peu de gens ont, du moins pas à ma connaissance.

Je sais bien que rire n'était pas très bien placé, mais c'était vraiment pas contrôlé, un peu comme les gens qui rit à un enterrement quoi. Bien sur c'est pas la même situation. Heureusement elle n'a pas l'air de le prendre mal.

Oh bah tu sais, pour te tuer, j'ai mis du poison dans ton verre, mais du coup tu le sauras pas.Je ne peux m’empêcher de rire à ma bêtise. Le sérieux n'a jamais était mon fort de toute façon, ce n'est pas nouveau.
Merci, c'est gentil. Faut dire que j'ai eu du temps pour peaufiner ça. Mais je suis pas la seule, t'es pas mal non plus. T'as pas plus à m'envier que l'inverse. C'est sur on est pas du même monde, on a pas vécu les mêmes choses, mais c'est ça qu'est chouette. Et franchement t'en fais pas pour Beau, avec tout les beaux gosses du coins j'ai de quoi faire.

C'est clair que je ne suis pas du genre à piquer les mecs des autres, j'ai rencontré beaucoup de gens depuis que je me "déprave" mais jamais de la vie je n'aurais fait à une fille ce qu'on m'a fait à moi. Je ne suis clairement pas ce genre de personnes.

Je ne peux pas m'empêcher de sourire lorsqu'elle me dit qu'elle a mit du poison dans mon verre mais que du coup je ne le saurais pas, mes rires se joignent aux siens et la tension qui pesait précédemment semble s’apaiser.

Tu vas causer le licenciement de ce pauvre barman juste pour me tuer? Je lui demande avec un petit sourire et un regard en direction du barman.

Revient ensuite le sujet que nous abordions plus tôt. Alexis me remercie, me disant qu'elle a eu le temps pour devenir ce qu'elle est puis me disant qu'elle n'est pas la seule et que je suis pas mal non plus avant de me rassurer de nouveau pour Beau.

Je te remercie aussi, mais contrairement à toi, j'ai un défaut qu'il est difficile de corriger en plus de ma jalousie maladive, j'ai un fond mauvais, enfin je crois. Je lui fait un petit sourire avant de reprendre. Tu sais, je m'en veux vraiment, surtout pour Beau, mais depuis que je l'ai revu à Miami, je me suis rendu compte que ça faisait un bon bout de temps que j'étais amoureuse de lui et... les Bass n'aiment pas du tout la compétition, surtout quand ils ont un adversaire à la hauteur, et crois moi, t'es plus qu'à la hauteur.

Elle semble sincère et je pense bien qu'Alexis n'est pas du genre à piquer les mecs des autres, seulement, je n'étais pas avec Beau quand elle l'a rencontré, c'est encore tout récent et je ne sais même pas si nous sommes réellement en couple, on s'est juste embrassés une ou deux fois, bon ok, plusieurs fois mais je sais pas du tout ce qu'on est vraiment, j'ai déjà été en couple plusieurs fois, pas lui, je sais pas ce qu'il en pense.

Il avait qu'à être moins collant et ne pas nous reluquer. Quoi que de toute façon, encore faudrait-il qu'on arrive à remonter jusqu'à lui, quoi qu'encore faudrait-il que j'ai empoisonné son verre. Mais dans tout les cas je ne crois pas que son travail soit en péril, après tout un bon poison est indétectable non ?

Un fond mauvais ? C'est surtout une mauvaise blague oui. J'en ai connu des gens mauvais, tu n'as pas le grade nécessaire pour ça je peux te le dire. Les gens avec un fond mauvais sont mauvais, il n'essaye même pas de se cacher, et il écrase les gens les uns après les autres. Ils prennent un malin plaisir à faire souffrir, j'ai pas l'impression que ce soit ton cas. C'est d'ailleurs pour ça qu'on est ici non ? Parce que tu es bien meilleure que tu ne le laisse croire. Je souris, ça oui des gens foncièrement méchant j'en ai croisé un paquet au cours de ma vie, j'ai même faillit en épouser un, et elle n'est clairement pas ce genre de personne. Avoir un mauvais fond c'est presque un train de vie quotidien, une façon d'exister, de se faire sa place, de se sentir supérieur au monde entier. T'en fais donc pas, niveau cœur je suis loin d'entrer dans la moindre compétition, je ne suis pas prête à m'engager dans la moindre relation. Il parait qu'il faut du temps pour ça ... La colle pour cœur brisé met du temps à sécher, surtout pour un premier amour qu'on aurait du épouser. Et si seulement il n'était que mon premier amour, mais il représente toute mes premières fois, toute ces premières fois qu'on est incapable d'effacer de son esprit. Ses mensonges m'ont gâché la vie, comment faire confiance après ça ? Après ces tromperies, ces coups, ces insultes ... Je crois que je ne sais même pas vraiment ce que veut dire être aimé, et je ne suis pas sur d'arriver de nouveau à faire confiance à quelqu'un. Surtout il est clair que je ne tomberais pas corps et âme dans les bras d'un coup de cœur de vacances et de désespoir.

Je ris à sa remarque, l'atmosphère étant un peu moins tendu pour le coup. Pauvre, pauvre, barman.

Pauvre de lui, je le vois déjà déprimer en prison!

Elle m'assure ensuite que je ne suis pas mauvaise, tout du moins qu'elle n'en a pas l'impression. Pourtant tout ce qu'elle a dit ressemble énormément à la Savanah que j'étais au lycée, manipulatrice et brutal, le genre de fille prête à tout pour avoir ce qu'elle veut, j'ai détruis des gens, je les a fait souffrir pour obtenir ce que je voulais absolument, peut-être pas dans le sens où elle l'entend elle, mais j'ai toujours été méchante avec les autres, peut-être pas tant que ça, je ne sais pas en fait...

Une chose est sûre, je ne suis et je n'ai jamais été un ange. J'ai toujours eu du mal à m'excuser, je ne l'ai même pas fait avec mon propre frère... Je baisse la voix en parlant de Chuck, c'est difficile de parler de lui, encore plus lorsque je me rend compte que j'aurais du lui demander pardon et que je ne l'ai pas fais. Je m'en veux tellement...

Je lui souris. Je ne sais pas ce qui m'as pris, je ne suis plus tellement confiante en mes couples depuis que je suis sortis avec Nathan... C'est devenu le bordel dans ma tête, enfin, ça l'est depuis toujours je crois. Je n'ai pas perdu confiance en moi, loin de là, simplement, j'ai toujours peur de souffrir de nouveau, ma première rupture avec Nate avait été difficile et j'avais tout fait pour oublier, jusqu'à laisser tomber mes proches et tout quitter pour partir à Phoenix, moi qui voulais étudier à UCLA depuis toute petite, j'avais préféré prendre la fuite et m'étais redirigé vers l'université qui avait accueillit ma mère quelques années avant qu'elle ne rencontre mon père. Par la suite, j'ai eu du mal à me dire que je pourrais le garder près de moi, aujourd'hui, je me rend compte que nous n'étions certainement pas fait pour être ensemble.

J'avais besoin de sourire, j'étais comme ça, j'avais besoin d'humour, de sourire dans ma vie. Je ne pouvais pas me permettre de me refermer sur moi même, si ça arrivait un jour je n'était pas sur de pouvoir remonter une nouvelle fois la pente. J'avais besoin de joie et d'ami, constamment, devenir morne serait pour moi l'anéantissement de tout. Je veux rester celle que je suis aujourd'hui, je me convient tellement comme ça ...

On pourras toujours lui rendre quelques visite, sadiquement bien sur puisqu'il nous verras au travers d'une vitre.

Elle avait l'air de s'en vouloir, surtout pour son frère, et s'excuser auprès de moi ressemblait à une tentative de pardon. Comme si elle voulait se rattraper des excuses qu'elle n'avait pas donné, et je pouvais la comprendre, parce que moi je m'excusais toujours pour rattraper toute les excuses que je n'avais pas eu.

Tu sais Savanah, on a des expériences totalement différente, parce qu'on a grandis de façon opposé dans les même milieu. Mais ce qui compte n'est pas le chemin que tu emprunte, c'est l'endroit où tu arrive. Je n'ai pas toujours étais ce que je suis aujourd'hui, mais on change.
Je sors mon portable, et pose devant elle une photo de quand j'étais petite, une des rares photos que je gardais sous la main, comme un rappel à l'ordre pour ne pas trop faire d'écart, mais aussi parce que c'était un moment de joie, et que le sourire que j'avais sur cette photo me rappelais qu'il ne fallait surtout pas s'enfermer dans une superficialité ou quoi que ce soit d'autre. On peut toujours reprendre les choses en main et changer ce qui va pas. C'est ce qu'on appel grandir, et apprendre, si on était irréprochable dès le début, à quoi bon continuer ? Lui montrer la photo avait était un geste presque intuitif, parfois un exemple vaut mieux que de longue explication. J'étais a peine reconnaissable là dessus, tellement ronde par rapport à maintenant ... Tellement mal à l'aise aussi, tellement timide et renfermée, effrayée du monde.

Tu veux qu'on parle de confiance en s'est couple ? Franchement j'peux que te comprendre, mon véritable premier amour m'a demandé en mariage, trompé avec la moitié des filles de l'entreprise de ma mère, et frappait. Je crois que tu t'en sors plutôt pas mal niveau choix par rapport à moi. Va de l'avant, y a que ça qui marche, tu choisis le mauvais, tant pis, t'es plus à ça près, au moins tu profite de la vie. Mon passé sentimentale non plus, elle ne le savais pas forcément, en même temps je ne le raconte pas à n'importe qui, c'est pas vraiment ma plus grande fierté ...

Je ne peux empêcher un petit rire de m'échapper à sa remarque, il est certain que ce serait sadique que de rendre visite à un homme prisonnier par notre faute et surtout innocent, enfin dans l'histoire, je ne pourrais pas me permettre de lui rendre visite, je serais la victime du complot.

Tu lui rendras visite sans moi, je risque d'avoir du mal si tu m'as tuée! Où alors, je reviendrais la hanté...!

Je reprend assez rapidement mon sérieux, ce qui est une chose rare pour moi, j'ai toujours du mal à me calme, surtout en moment de stress et autant être honnête, je suis stressée actuellement. Plus tellement parce-que j'ai peur de la réaction d'Alexis, mais parce-que je ne sais pas où peut mener cette conversation et j'ai toujours eu peur de me lancer dans le vide.

Je ne me suis jamais vraiment aimée. Je n'aimais pas la personne que j'étais parce-que chaque fois que je me mettais à la place des autres, je voyais un monstre. Une garce qui prenait un malin plaisir à faire du mal aux autres, à les rabaisser simplement pour oublier ses propres défauts et le fait que sa famille vivait un cauchemar. Je soupire et lorsqu'elle sors sont portable et le dépose devant moi, me laissant découvrir une photo d'une petite fille, qui à ne pas en douter, était Alexis elle même, elle a toujours ce même jolie visage, bien qu'enfant elle ait été rondelette, ce qui ne change rien au fait qu'elle soit mignonne, mais ce qui me frappe le plus dans cette photo, c'est qu' elle semble sereine, heureuse et le sourire qu'elle porte n'a rien de forcé. C'est la définition même du bonheur. Alexis m'assure qu'on peut toujours reprendre les chose en main et tout changer, ce qu'elle appelle grandir, je crois que c'est ce qui se passe en ce moment, je grandis. Je n'avait pas réellement grandis depuis le lycée, ma peur de l'inconnue m'avait forcée à vivre dans une routine que je ne supportais plus, j'avais vu tout mes proches s'éloignés, grandir, mûrir, vivre leur vie et moi j'étais restée dans mon petit monde utopique où tout le monde vit heureux et avec le sourire. Je n'ose rien lui répondre, je ne sais pas ce que je pourrais dire pour être tout à fait franche. Sur ce point, elle continue de me parler, allant jusqu'à m'apprendre une chose dont je ne me serais pas douté.
Je reste un instant sans rien dire, mon regard posé sur elle, comme pour m'assurer qu'elle a bien dit ce qu'elle venait de dire. J'ai toujours eu l'habitude de me plaindre de la moindre chose, une petite broutille par-ci une broutille par là, j'ai grandis avec une cuillère en argent dans la bouche, j'ai toujours eu tout ce que je voulais et lorsque ça n'arrivais pas, je faisais un caprice et je l'avais. Pour moi, toute personne vivaient de cette façon, jusqu'à ce que je rencontre Peter, il n'avait pas les même moyens que moi et j'avais pris conscience que le monde n'était peut-être pas si parfait que je le pensais. Pourtant, je n'avais pas changé beaucoup depuis cette époque et je ne cessais encore et toujours de me plaindre alors que certaine personne, comme Alexis, avait vécu l'enfer et n'avait pas une fois protestée contre l'injustice du monde.

Je... Je ne savais pas... Je ne savais pas que tu... Enfin... C'est horrible. Comment peut-on faire ça à une personne aussi douce et gentille que toi? En fait, je n'avais pas besoin d'une réponse, cet homme était stupide et méritait une bonne raclé pour avoir osé poser la main sur une femme, qu'importe qu'elle soit agréable comme Alexis ou aussi peste et difficile à vivre que moi. Je me doutais que tu étais quelqu'un de fort, je ne pensais pas que tu l'étais autant. Je n'ai cessé de me plaindre durant toutes ces années, sans raisons pour la plupart du temps, je me plaignait de mon couple qui battait de l'aile alors que j'en était la seule fautive et je ne m'imaginais pas qu'on puisse vivre pire... Je ne te connaissais pas.

Ca faisait du bien de dédramatiser un peu la situation, nous étions arrivé avec la boule au ventre, en tout cas pour moi c'était le cas. Et l'humour est la meilleure façon de détendre l'atmosphère. De toute façon je suis incapable d'être a cent pour-cent sérieuse quand je ne travaille pas.

Eh bien, c'est peut-être ce que par le passé tu as vu, mais moi ce n'est pas ce que je vois, moi je suis loin de voir un monstre. Je vois un jeune femme dépassé par les événements mais qui a pris sur elle et est venus me voir pour réparer le mal qu'elle a fait. Ce n'est clairement pas le comportement d'une garce. Ce que je suis aujourd'hui, je ne l'étais pas avant.
Nous ne sommes pas condamné a rester pareil, on peut changer. Je suis bien moins timide que je ne l'ai été, plus ouverte aux gens. La femme qu'elle me décrit, je ne la connais pas. Je me contrefous de son passé, je me contrefous de ce que les gens par le passé on pu être. Ce qui m'intéresse, c'est les gens maintenant, et ce qu'ils peuvent accomplir dans le futur. Le passé n'est pas essentielle, il n'est qu'une légère partie de nous, quelque chose qu'on ne peut pas changer, que ce qu'on ne peut changer.

Oh c'est simple, l'argent. L'argent fait faire bien des choses, et puis j'étais naïve ... mais il a payé le prix fort pour ça.
Bien sur il aurait du payer plus, mais être grillé professionnellement c'était déjà pas si mal, surtout avec son niveau d'emploi.
On a pas vécu les mêmes choses, on ne réagit pas de la même façon, j'ai été malmené, tourmenté, mais je n'avais pas le caractère adéquat pour lutter, on vit tous a notre façon. J'ai enterré beaucoup de mon passé, il faut bien ça pour continuer de vivre. Peu de gens me connaissent vraiment, parce que je préfère rester discrète.

Je dois avouer que la compagnie d'Alexis me faisait du bien, il était simple de rire avec elle et d'oublier un peu les soucis qui m'entouraient. Anxieuse à l'idée de la voir aujourd'hui, ne sachant pas comment elle allait m'accueillir après la façon dont j'avais pu me comporter à son égard, j'étais déjà bien soulagée maintenant.

Je suis rassurée dans un sens, de savoir qu'elle ne me voit pas comme la Savanah que j'ai pu être par le passé, je ne renie pas ce que j'ai été, mais cela ne veut pas dire que j'apprécie cette partie de moi. J'ai fais souffrir bien du monde pour n'obtenir que peu de ce que j'aurais aimer avoir. Ses paroles me font quelque peu prendre conscience que je suis peut-être la seule à toujours voir cette Savanah.

Tu as sûrement raison. Je ne suis plus cette personne, bien que je n'en ai pas l'impression. J'ai toujours les même réactions que la Savanah que j'étais au lycée, même si elles sont moins... prononcées, c'est peut-être ce qui me fait pensée que je n'ai pas changer.

Si l'argent pouvait rendre une personne violente et mauvaise, même envers une personne qu'elle aimait, je comprenais pourquoi ma mère c'était éloignée de mon père et pourquoi Chuck avait eu tant de mal à accepter qu'il puisse avoir des sentiments pour Amber, peut-être avait-il peur de devenir comme notre père. Chuck... J'ai toujours du mal à réaliser que je ne le reverrais plus, il avait toujours été là pour moi et je ne m'en était rendu compte que bien trop tard.

Je ne me doutais pas que l'argent puisse être facteur de telles choses.. Enfin, si bien sûre, mais pas à ce point. Quant au fait que tu ai pu être naïve, ce n'est pas vraiment une excuse à ce qui a pu se passer, les gens n'ont pas à profiter de la naïveté des autres.

Le fait que nous n'ayons pas les mêmes histoires rend plus difficile d'en parler, pour ma part en tout cas. J'ai l'impression de me plaindre pour un rien alors que des personnes aussi gentille qu'Alexis ont de bonnes raisons de le faire et ne le font pas.

C'est parfois la meilleure solution. Rester discrète. Parfois je regrette un peu ma carrière, c'est difficile d'évoluer personnellement quand on a pas une minutes pour soit ou un instant sans être incendier de questions et de photographes.